Un monde qui grossit
Le constat
En France, le nombre de personnes en surpoids dans la population adulte est passé de 28% en 1981 (dont 5,3% d’obèses) à 33%-65% (étude Obepi ; étude Mona Lisa) actuellement. 10% des Français seraient obèse. On rattrape donc vite les Usa, où 65% des personnes sont en surpoids, et 30% obèses.
Et, même dans les pays en voie de développement, le mal sévit : on dénombre 42% d’obèses en Colombie, plus de 20% dans certains pays Africains, 50% des femmes Maghrébines sont en surpoids. Pour la première fois de l’humanité, les personnes en surpoids sont plus nombreuses que les personnes affamées.
Rappel de la définition de l’obésité
Le mode de calcul principal pour déterminer l’obésité chez l’adulte consiste à calculer son IMC. Pour cela, il suffit de diviser son poids exprimé en kg par sa taille exprimée en mètres au carré. Voici les différents cas possibles :
-IMC <= 18,5 : Personne sous-alimentée, problème de sous-poids
-IMC 18,5 à 25 : Poids normal
-IMC 25 à 30 : Surpoids
-IMC 30 à 35 : Obésité légère
-IMC 35 à 40 : Obésité grave
-IMC >= 40 : Obésité morbide
consulter le fichier excel ci-joint en cliquant sur l’image Excel
Ainsi, pour un Français de 1m75 (taille moyenne des Français), il devra idéalement peser entre 57 et 77 kg, et 49 à 66 kg pour sa compagne de 1m63 (taille moyenne des Françaises). Or le poids moyen en France est de 77 kg pour les Hommes, 63 kg pour les femmes. Le Français moyen est donc à la limite du surpoids…
Pourquoi l’obésité et le surpoids augmentent t-ils ?
La sédentarisation des populations
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. Tout d’abord, la population se sédentarise. Ainsi, aux Etats-Unis, les consommateurs consomment moins de calories aujourd’hui qu’il y a 20 ans, mais ont pris 2 kg entre temps, car leur sédentarisation a fait diminuer encore plus vite leurs besoins énergétiques…
Un changement de l’alimentation
De plus, les gens délaissent les fruits et légumes au profit du snack food (sandwiches, fast-foods, chips…) et autres produits industriels, pauvres en protéines et (trop) riches en lipides et glucides.. Or, les calories du snack food sont des mauvaises calories. Si une viande apporte des calories sous forme de protéines qui nourrissent les muscles, le même nombre de calories sous forme de chips ne fera que grossir.
La médicalisation de l’alimentation
Longtemps, l’alimentation fut considérée comme un partage, une rencontre sociale entre amis et famille autour d’une table conviviale et joviale. Or, l’image sociale de l’obésité oblige, de nombreux diététiciens « médicalisent » l’alimentation, en réduisant la nourriture à son seul « aspect technique »: Calories, Sel, Lipides, Glucides, Protides, … lors des consultations de leurs patients.
D’une certaine façon, ils ont raison : en effet, il est certain que des règles diététiques élémentaires doivent être inculquées au plus grand nombre. Mais peu de gens comptent parfaitement les calories, et tôt ou tard le régime échouera pour finir en yoyo. C’est seulement en assumant la nourriture et ses implicites (repas entre amis, famille…) qu’on pourra assumer son corps et faire un régime durable.